Industrie brassicole

RETOUR SUR UNE DÉCENNIE DE CONSOLIDATION

Sous la gouverne de son président et chef de la direction Carlos Brito, AB InBev a multiplié ses revenus par 5 en 10 ans avec une série d’acquisitions totalisant presque 100 milliards US. En 2004, AmBev, du Brésil, a fusionné avec Interbrew, de Belgique, pour devenir InBev. Le gros morceau est venu avec l’achat d'Anheuser-Busch en 2008 pour 52 milliards US. InBev est ainsi devenue AB InBev, et celle-ci a racheté Grupo Modelo (Corona) du Mexique pour 20 milliards US en 2013. L’offre pour SABMiller serait amicale : AB InBev tient à obtenir l’aval du conseil de son concurrent avant d’aller de l’avant. L'action d'AB InBev a progressé de 6,4 % à la Bourse de Bruxelles, tandis qu'à Londres, celle de SABMiller bondissait de 20 %.

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MOLSON BIEN POSITIONNÉE

« Molson Coors est le mieux placé pour racheter les parts de SABMiller dans la coentreprise MillerCoors advenant que les autorités réglementaires américaines contraignent le géant à vendre ses parts », a expliqué à La Presse Affaires Brittany Weissman, de la firme de courtage Edward D. Jones. De plus, Molson Coors a la capacité financière de racheter la totalité des participations de SABMiller dans la coentreprise, selon l’analyste. Le cas échéant, le profit par action de Molson Coors grimperait de 20 %, selon la firme Nomura. Son analyste Ian Shackleton n’exclut toutefois pas l’idée que Molson fasse équipe avec Heineken pour racheter la part de 58 % de SABMiller dans MillerCoors.

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275 MILLIARDS US

Le brasseur issu de la fusion entre AB InBev et SABMiller aurait une capitalisation boursière de quelque 275 milliards US, ce qui en ferait la plus importante multinationale de la bière de la planète, et de loin. Avec une production combinée de plus de 780 millions d’hectolitres, ABI et SABMiller brassent près de 30 % des bières dans le monde. En comparaison, Molson Coors, parmi les six premiers brasseurs mondiaux, a une valeur de 13,5 milliards US et brasse 61 millions d’hectolitres. AB InBev brasse la Budweiser et la Corona, tandis que SABMiller met en marché la Miller.

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LE TITRE DE MOLSON COORS AU SOMMET

Le titre de Molson Coors a franchi un sommet hier en Bourse, alors que marché voit une occasion de croissance pour le brasseur nord-américain si le mariage est bel et bien célébré entre AB InBev et SABMiller. L’action a gagné 14,2 % pour finir la journée à 82,97 $US à New York. Molson Coors détient 42 % de la coentreprise MillerCoors qui vend les bières de SABMiller aux États-Unis, SABMiller détenant les autres 58 %. Le marché s’attend à ce que les autorités réglementaires américaines obligent le géant issu de la fusion à se départir de ses participations dans MillerCoors en raison de la position dominante qu’il détiendrait aux États-Unis. AB InBev détient 45 % de parts de marché aux États-Unis, contre quelque 27 % pour MillerCoors.

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Un nouveau géant à l’horizon

Premier brasseur mondial, AB InBev a confirmé hier son intention de faire une offre pour racheter le numéro deux SABMiller, mettant un point d’exclamation au mouvement de consolidation qui anime le domaine brassicole depuis une dizaine d’années. Et la transaction aurait inévitablement des impacts pour Molson Coors.

275 milliards US

Le brasseur issu de la fusion entre AB InBev et SABMiller aurait une capitalisation boursière de quelque 275 milliards US, ce qui en ferait la plus importante multinationale de la bière de la planète et de loin. Avec une production combinée de plus de 780 millions d’hectolitres, ABI et SABMiller brassent près de 30 % des bières dans le monde. En comparaison, Molson Coors, parmi les six premiers brasseurs mondiaux, a une valeur de 13.5 milliards US et brasse 61 millions d’hectolitres.

AB InBev brasse la Budweiser et la Corona, tandis que SABMiller met en marché la Miller.

Profits dans le monde brassicole (en 2014)

AB InBev 39,9 %

SABMiller 17,9 %

Heineken 11,6 %

Carlsberg 4,6 %

Asahi 3,1 %

Molson Coors 2,9 %

Autres 20 %

Source : BofA Merrill Lynch Global Research estimates

Retour sur une décennie de consolidation

Sous la gouverne de son président et chef de la direction Carlos Brito, AB InBev a multiplié ses revenus par 5 en 10 ans avec une série d’acquisitions totalisant presque 100 milliards US. En 2004, AmBev, du Brésil, a fusionné avec Interbrew, de Belgique, pour devenir InBev. Le gros morceau est venu avec l’achat d’Anheuser-Busch en 2008 pour 52 milliards US. InBev est ainsi devenue AB InBev, et celle-ci a racheté Grupo Modelo (Corona) du Mexique pour 20 milliards US en 2013. L’offre pour SABMiller serait amicale : AB InBev tient à obtenir l’aval du conseil de son concurrent avant d’aller de l’avant. L’action d’AB InBev a progressé de 6,4 % à la Bourse de Bruxelles, tandis qu’à Londres, celle de SABMiller bondissait de 20 %.

Une stratégie pour survivre en Chine, selon un expert

Avec cette transaction, AB InBev percerait le marché asiatique où elle se fait plus discrète que son concurrent SABMiller. Le marché chinois, qui représente 25 % du marché mondial, a la particularité d’avoir des marges minimales à cause de la forte concurrence qu’on y trouve, souligne Cimon Plante, gestionnaire de portefeuille à la Financière Banque Nationale, dans une note publiée hier. « Le plan de match est de miser gros afin de créer des économies d’échelle et de réduire la concurrence », écrit-il. SABMiller possède en partenariat avec une société chinoise la marque Snow, l’une des deux marques de bière les plus vendues au monde.

Le titre de Molson Coors au sommet

Le titre de Molson Coors a franchi un sommet hier en Bourse, alors que marché voit une occasion de croissance pour le brasseur nord-américain si le mariage est effectivement célébré entre AB InBev et SABMiller. L’action a gagné 14,2 % pour finir la journée à 82,97 $US à New York. Molson Coors détient 42 % de la coentreprise MillerCoors qui vend les bières de SABMiller aux États-Unis, SABMiller détenant les autres 58 %. Le marché s’attend à ce que les autorités réglementaires américaines obligent le géant issu de la fusion à se départir de ses participations dans MillerCoors en raison de la position dominante qu’il détiendrait aux États-Unis. AB InBev détient 45 % de parts de marché aux États-Unis, contre quelque 27 % pour MillerCoors.

Molson bien positionnée

« Molson Coors est le mieux placé pour racheter les parts de SABMiller dans la coentreprise MillerCoors advenant que les autorités réglementaires américaines contraignent le géant à vendre ses parts », a expliqué à La Presse Affaires Brittany Weissman, de la firme de courtage Edward D. Jones. De plus, Molson Coors a la capacité financière de racheter la totalité des participations de SABMiller dans la coentreprise, selon l’analyste. Le cas échéant, le profit par action de Molson Coors grimperait de 20 %, selon la firme Nomura. Son analyste Ian Shackleton n’exclut toutefois pas l’idée que Molson fasse équipe avec Heineken pour racheter les parts de 58 % de SABMiller dans MillerCoors.

Industrie brassicole

PROFITS DANS LE MONDE BRASSICOLE (EN 2014)

AB InBev 39,9 %

SABMiller 17,9 %

Heineken 11,6 %

Carlsberg 4,6 %

Asahi 3,1 %

Molson Coors 2,9 %

Autres 20 %

Source : BofA Merrill Lynch Global Research estimates

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UNE STRATÉGIE POUR SURVIVRE EN CHINE, SELON UN EXPERT

Avec cette transaction, AB InBev percerait le marché asiatique, où elle se fait plus discrète que son concurrent SABMiller. Le marché chinois, qui représente 25 % du marché mondial, a la particularité d’avoir des marges minimales à cause de la forte concurrence qu’on y trouve, souligne Cimon Plante, gestionnaire de portefeuille à la Financière Banque Nationale, dans une note publiée hier. « Le plan de match est de miser gros afin de créer des économies d’échelle et de réduire la concurrence », écrit-il. SABMiller possède en partenariat avec une société chinoise la marque Snow, l’une des deux marques de bière les plus vendues au monde.

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